Guide fiabilité BMW Série 5 E60 / E61 (2003–2010)
Quelle BMW Série 5 choisir en occasion ? Points forts, faiblesses et moteurs à privilégier
La BMW Série 5 E60 (berline) et E61 (Touring) a été produite de 2003 à 2010. C’est une génération charnière pour BMW, marquant une rupture esthétique et technologique nette avec la précédente E39. Conçue sous la direction de Chris Bangle, la E60 a introduit un design plus audacieux, de nouvelles motorisations à injection directe, et surtout, le tout premier système iDrive dans une Série 5.
Disponible en propulsion ou xDrive, en boîte manuelle ou automatique, et déclinée en versions quatre, six et huit cylindres, la E60 a séduit aussi bien les gros rouleurs que les amateurs de conduite dynamique.
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Fiabilité générale et points structurels
La BMW E60 repose sur un châssis combinant aluminium à l’avant et acier à l’arrière, dans le but d’obtenir une répartition des masses proche du 50/50. Cette conception améliore l’équilibre dynamique, mais rend certaines réparations (ailes, capot avant) plus coûteuses, car elles nécessitent un atelier agréé aluminium.
Les versions restylées (LCI) produites à partir de mars 2007 bénéficient de nombreuses améliorations :
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iDrive nouvelle génération (CIC, plus fluide et fiable que le CCC)
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boîte automatique à commande électronique (“shift-by-wire”)
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phares adaptatifs et aides à la conduite modernisées
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freinage régénératif et nouveaux calculateurs électroniques
Globalement, la fiabilité électronique est correcte, mais les capteurs de direction, le module de batterie (MPM) et le système iDrive peut poser problème avec le temps.
Fiabilité des moteurs diesel de la BMW Série 5 E60 / E61
520d – 2.0 quatre cylindres (M47 puis N47)
Le 520d est le modèle le plus courant, notamment en France, car il combine fiscalité avantageuse et sobriété. Mais tous les 520d ne se valent pas.
M47 (2003–2007)
Le moteur M47TU2D20 équipe les premiers modèles. C’est une évolution du bloc M47 déjà bien connu sur la Série 3 E46.
Les points positifs :
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Mécanique simple, chaîne de distribution à l’avant (facile à remplacer).
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Excellent rendement (163 ch pour environ 6 L/100 km réels).
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Agrément correct, entretien peu coûteux.
Points de vigilance :
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Clapets de turbulence (swirl flaps) : ces volets situés dans le collecteur d’admission peuvent se détacher et être aspirés dans le moteur, provoquant de graves dégâts. La solution est leur suppression ou remplacement par des versions renforcées.
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Turbo et vanne EGR : sensibles à l’encrassement, surtout sur trajets urbains.
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Durites de dépression et reniflard d’huile : à remplacer préventivement tous les 100 000 km.
Verdict : un moteur fiable et économique, parfait pour les gros rouleurs si bien entretenu.
N47 (2007–2010)
Le bloc N47 a remplacé le M47 sur la phase restylée (LCI). Plus moderne, il a amélioré les performances (177 ch puis 184 ch sur certaines versions) et réduit les émissions, mais il souffre d’un défaut majeur.
Problème récurrent : la chaîne de distribution arrière.
Placée côté boîte de vitesses, elle est extrêmement difficile d’accès.
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Symptôme : bruit métallique à froid ou au ralenti, qui s’amplifie avec le temps.
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Coût de remplacement : souvent supérieur à 1 500 €, voire 2 000 € en concession.
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Si la chaîne casse, le moteur est généralement détruit.
Verdict : performant mais à surveiller de très près. Il est impératif de vérifier si la chaîne a été remplacée ou si le moteur a été fiabilisé.
525d, 530d et 535d – 6 cylindres en ligne M57
Ces blocs sont la référence en matière de diesel BMW. Doux, puissants et d’une fiabilité remarquable, ils représentent le cœur de la gamme Série 5 E60.
525d – M57TU puis M57TU2 (177 à 197 ch)
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Versions 177 ch (avant 2007) : moteur identique à celui de la 330d E46, très robuste.
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Versions 197 ch (après 2007) : légère mise à jour pour répondre aux normes Euro 4.
Points à surveiller :
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Swirl flaps, comme sur le 520d : à supprimer ou fiabiliser.
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Vanne EGR et collecteur : encrassement fréquent, nettoyage recommandé tous les 100 000 km.
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Fuites d’huile au niveau du cache-culbuteurs et du carter.
Verdict : un moteur sobre, équilibré et endurant, capable d’encaisser de très gros kilométrages.
530d – M57N puis M57N2 (218 à 235 ch)
C’est sans doute le meilleur moteur diesel pour cette génération.
Il allie puissance, agrément et longévité exceptionnelle.
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Versions 218 ch jusqu’en 2007, puis 231/235 ch sur les dernières E60 LCI.
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Agrément exceptionnel : souplesse dès 1 500 tr/min, consommation maîtrisée (7 L/100 km).
Fiabilité :
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Le M57N2 est réputé pour dépasser 400 000 km sans souci majeur.
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Entretien régulier indispensable (vidanges tous les 10 000 à 15 000 km).
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Les problèmes connus se limitent à quelques capteurs (débitmètre, pression turbo) et aux swirl flaps.
Verdict : le moteur diesel à privilégier sans hésitation.
535d – M57N2 biturbo (272 à 286 ch)
Version la plus performante de la gamme diesel. Le moteur M57N2 biturbo développe jusqu’à 580 Nm de couple et procure des performances proches d’une essence sportive.
Les atouts :
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Reprises fulgurantes, souplesse incroyable.
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Fiabilité mécanique globalement très bonne si entretien rigoureux.
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Boîte automatique ZF 6HP parfaitement adaptée.
Points faibles :
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Le turbo secondaire peut fatiguer après 200 000 km.
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Pompe haute pression à surveiller sur les exemplaires très kilométrés.
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Entretien plus onéreux (deux turbos, plus de capteurs, filtre à gasoil spécifique).
Verdict : un moteur d’exception, fiable mais à réserver aux passionnés conscients du coût d’entretien.
Fiabilité des moteurs essence de la BMW Série 5 E60 / E61
520i – 2.2, 2.0 et 2.5 L (M54, N46 puis N43)
Le 520i a connu plusieurs blocs successifs :
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M54B22 (jusqu’en 2005) : 6 cylindres en ligne 2.2 L, souple et fiable.
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Surveillance du système de refroidissement (pompe à eau, thermostat, vase d’expansion).
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Consommation d’huile fréquente mais sans gravité si surveillée.
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N46B20 (2005–2007) : 4 cylindres plus économique mais moins noble, parfois bruyant.
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Bobines et vanos d’admission à remplacer.
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N43 (après 2007) : injection directe, performances correctes, mais injecteurs fragiles et ralenti irrégulier sur certains exemplaires.
Verdict : le 520i est fiable dans ses versions 6 cylindres (M54), à éviter en N43 si usage urbain fréquent.
523i / 525i – M54 puis N52 (2.5 à 3.0 L, 177 à 218 ch)
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M54 : excellente base mécanique, déjà utilisée sur E39.
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Vérifier les joints de cache-culbuteurs et les durites de refroidissement.
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Les actuateurs VANOS peuvent faiblir avec le temps, causant un manque de puissance.
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N52 (2005–2010) : plus moderne, bloc tout alu avec distribution variable (Double-VANOS et Valvetronic).
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Fiabilité très correcte, mais certains souffrent de poussoirs hydrauliques bruyants à froid, corrigés après 2008.
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Verdict : le 525i est un excellent compromis entre fiabilité, douceur et consommation raisonnable.
530i – M54, N52 puis N53 (231 à 272 ch)
Le 530i est la version essence la plus équilibrée.
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M54 (jusqu’en 2005) : fiable, mais les VANOS peuvent causer une légère perte de puissance.
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N52 (2005–2007) : sans doute le meilleur moteur essence de la gamme, silencieux, souple et très durable.
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N53 (2007–2010) : injection directe plus moderne mais plus capricieuse (injecteurs, bobines, pompe haute pression).
Verdict : le 530i N52 est la valeur sûre — fiable, agréable et sans gros point noir connu.
535i / 545i / 550i – N62 V8 (3.5, 4.4 et 4.8 L)
Les versions V8 sont spectaculaires mais demandent un budget conséquent.
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N62B44 / N62B48 : distribution variable Valvetronic et VANOS sur les deux arbres à cames.
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Fiabilité mécanique correcte, mais entretien onéreux.
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Fuites d’huile chroniques (cache-culbuteurs, joints de queue de soupape).
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Ralenti instable ou consommation d’huile élevée = signes d’usure Valvetronic.
🔧 À noter : le remplacement des joints de queue de soupape nécessite normalement la dépose des culasses. Toutefois des kits sont proposés pour les remplacer sans démontage des culasses.
Verdict : V8 nobles mais coûteux à entretenir. À réserver aux passionnés avertis.
Électronique et équipements
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iDrive CCC (2003–2007) : lent, parfois défaillant.
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iDrive CIC (2007–2010) : nettement plus stable et ergonomique.
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Boîte auto 6HP ZF : robuste si vidangée tous les 60 000 km.
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Direction active / capteurs d’angle : pannes possibles entre 2005 et 2006.
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Équipements premium (HUD, radar, phares adaptatifs, sièges chauffants) : fiables, mais les réparations coûtent cher.
Comment vérifier les problèmes connus avant achat
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Chaîne de distribution (N47) : écouter un cliquetis métallique à froid.
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Turbo (diesel) : vérifier qu’il monte en charge sans sifflement excessif ni fumée bleue.
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Circuit de refroidissement : fuites visibles autour du vase d’expansion ou du thermostat = mauvais signe.
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VANOS / poussoirs (essence) : ralenti irrégulier ou bruit sec au démarrage.
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Boîte auto : à-coups, patinage ou rétrogradage brutal = vidange à prévoir.
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Électronique : tout tester (GPS, clim, radar, iDrive, phares, capteurs).
Verdict : quelle BMW Série 5 E60 choisir ?
À privilégier :
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530d ou 525d (M57) : fiabilité exemplaire.
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530i (N52) : essence de référence, équilibrée et durable.
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Modèles après 2007 (LCI), mieux équipés et fiabilisés.
À éviter :
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520d N47 sans preuve de remplacement de chaîne.
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545i/550i sans historique clair (entretien coûteux).
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Premiers modèles (2003–2004) avec iDrive CCC défaillant.
En résumé
La BMW Série 5 E60 est une berline haut de gamme élégante, confortable et très plaisante à conduire. Sa fiabilité dépend essentiellement du moteur choisi et du suivi d’entretien.
Une 530d ou 530i bien entretenue représente aujourd’hui l’un des meilleurs rapports plaisir/fiabilité du marché de l’occasion premium allemand.



